29 avr. 2010

Un exemple d'application marketing de Foursquare

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Foursquare, c’est le service de géolocalisation qui buzze depuis un moment, le “next big thing” pour certains, après Twitter et Facebook. Yahoo aurait offert 100 millions de dollars pour l’acheter, sans succès apparemment…
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Jusqu’à présent on se demandait à quoi pouvait bien servir ce service qui permet de diffuser sa localisation en temps réél à ses contacts et de “check-in” dans les lieux que l’on fréquente pour collecter des “badges”… virtuels.
La marque de luxe Jimmy Choo vient de prouver qu’il était possible d’utiliser Foursquare à des fins marketing, avec une opération de grande ampleur dans les rues de Londres. Pour participer, il suffit de suivre les traces d’une paire de chaussure et de se rendre suffisamment vite sur le lieu du “check in” pour repartir avec. C’est simple, c’est ludique et ça préfigure de nouveaux usages de la géolocalisation.
Foursquare Jimmy Choo
Le principe de la chasse au trésor, mêlant réseaux sociaux, géolocalisation et vie réelle n’est pas nouveau: ça me rappelle les opérations de Samsung et Toshiba dont j’avais parlé ici.
27 avr. 2010

5 start-up prometteuses

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Le dernier numéro de Challenges met en avant 100 start-up d’avenir, sélectionnées par des investisseurs avisés tels que Xavier Niel (Free), Charles Beigbeder (Poweo), Geoffroy Roux de Bezieux (Virgin Mobile) ou Marc Simonicini (Meetic)… De cette sélection, j’ai relevé 5 “jeunes pousses” aux modèles intéressants.

1. Wilogo

Vous avez un logo à créer mais aucune compétence de graphiste? WIlogo vous met en relation avec une communauté de 1500 professionnels du design en freelance. Une semaine après le dépôt du cahier des charges, vous choisissez parmi une centaine de propositions et ne payez que pour le logo retenu. Wilogo prélève une commission. Le site, déjà rentable, a étendu son modèle aux créations de noms ou de sites web. wilogo_logo_noir

2. Terre de Liens

Cette société d’investissement solidaire entend encourager l’agriculture biologique, en permettant à de jeunes agriculteurs de s’installer ou de se maintenir sur leurs terres. Depuis 2006, 40 exploitations ont bénéficié des investissements de cette foncière défendant un véritable projet politique.

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3. Beetween

Beetween propose une solution innovante pour les professionnels du recrutement et des RH: un moteur de recherche sémantique pour Curriculum Vitae. Cet agrégateur pioche les CV sur les job boards, les réseaux sociaux professionnels ou les sites personnels. Au compteur, près de 20 millions de CV indexés… et un demi-million d’euros de CA en 2009.

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4. WebInterpret

Le concept est simple: le client (particulier ou entreprise) entre le numéro de téléphone qu’il cherche à appeler ainsi que la langue qu’il souhaite faire traduire. Le site le met en relation avec l’un des 900 interprètes qui lui sont affiliés et établi la conversation. La conférence téléphonique est traduite en simultanée. Dans un contexte de restriction des voyages d’affaires et du recours croissant aux téléconférences, ce service a définitivement de l’avenir.

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5. Sans Rendez-Vous

Un principe simple comme bonjour, à ce demander pourquoi personne n’y avait pensé plus tôt… Il s’agit simplement de mettre en ligne les emplois du temps des professionnels de santé pour que les patients puissent prendre rendez-vous en ligne. Le site, associé à un éditeur de logiciels spécialisés, prélève une petite commission sur chaque rendez-vous enregistré.

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Et pour finir, mention spéciale à Weblib, aussi distingué par Challenges: incubé par Sciences Po (le fondateur est intervenu dans mon cours sur l’entreprenariat au premier semestre) cette start-up propose aux restaurateurs, commerçants, coiffeurs, cafetiers ou hôteliers la location de clé en main d’ordinateurs portables qui sont ensuite prêtés aux clients. Une bonne idée, encore une fois très simple, mais qui marche!

Souhaitons bonne chance à toutes ces start-up aux concepts intéressants.

26 avr. 2010

Kick-Ass

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A priori ce n’est pas le genre de film que j’irai voir de moi-même. Et pourtant j’ai passé un bon moment devant ce film impertinent, drôle et gore… 

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Parodie irrévérencieuse des films de super-héros, cette adaptation de comic est plutôt réussie et nous projette dans un univers déjanté et sanguinolent, un peu à la manière de Edgard Wright dans Hot Fuzz. Dans un New York imaginaire, un ado insignifiant, archétype du loser, devient un super-héros grâce à Youtube et une gamine de 10 ans se transforme en vengeuse masquée aux cotés de son père (Nicolas Cage), un Batman moustachu. Leur ennemi? Le tout-puissant Franck D’Amico, le parrain de la mafia de la ville. Le décor est planté…

Pendant près de deux heures, cascades improbables, moments comiques et scènes gores se succèdent et on se laisse entrainer par cette histoire extravagante. En arrière-plan, une vague critique de l’univers médiatique et du voyeurisme de la société actuelle, une réappropriation des codes des “comics” et une multitude de références culturelles. Rien de vraiment subversif donc, on reste dans le divertissement et ça fonctionne bien.
Et puis, comme dans beaucoup de films censés se passer aux Etats-Unis, on est en fait à Toronto. Au détour d’un plan, on retrouve le City Hall, les panneaux du TTC ou Younge Street. Ainsi, dans la scène d’ouverture, le super-héros saute du building de la RBC et l’on voit la tour du Old City Hall en arrière plan…


25 avr. 2010

Le site du week-end (Owni)

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Pour cette semaine, je fais dans le sérieux, avec le site Owni.fr, une de mes sources d’information favorites sur le monde numérique, les médias et les mutations de l’information en général. Réalisé sur le mode collaboratif par des journalistes, blogueurs, chercheurs ou étudiants, ce portail se veut un pionnier du “digital journalism”… mais JC Féraud des Echos en parle beaucoup mieux que moi.

Le site vient justement de s’offrir un relooking de printemps très réussi. A découvrir de toute urgence!

Owni digital journalism V2

24 avr. 2010

Revue de Web de la semaine

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Petit pot-pourri des trouvailles de la semaine… Au programme: comment désactiver “instant personalization” de Facebook, un advertgame sexy pour Axe, des blogs pour hipsters, une présentation de Moblie Roadie par son CEO, Michael Schneider et plus encore…

- alors que Facebook a fait plusieurs annoncent importantes cette semaine et que les “like” vont envahir le web, le New York Times nous donne un conseil très utile: comment désactiver “instant personalization” sur Facebook? Ce service permet en effet à des sites partenaires de Facebook d’obtenir automatiquement des données à votre sujet de la part du réseau social afin de “faciliter” l’expérience d’utilisation… Pour “opt-out” de ce programme (qui ressemble beaucoup au controversé Beacon) il suffit de se rendre sur cette page et de désactiver “instant personalization”.

- Sur French Web, 3 exemples d’utilisation plus ou moins réussies mais toujours innovantes des chaines Youtube par des marques, en l’occurrence Fanta, Carrefour et GDF Suez.

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- Sur le site Ecrans.fr, une enquête sur les nouveaux usages des sms et ce qu’ils révèlent sur notre société. Extrait:

« C fini ! » Signé Gontrand. Récipiendaire : Caroline, jusque-là sa petite copine. « Je ne renouvelle pas ton contrat. Bonne soirée. » C’est ainsi qu’un jeune peintre plâtrier de Lyon a appris qu’il était viré de sa société sise dans l’Ain. « Martine est morte », vient d’encaisser Marie. Aussi brut que ça. Sans voix consolatrice. Sans échange. Avec une possibilité de réplique limitée à quelques centaines de caractères seulement. Etrange comme les mauvaises nouvelles se mettent à circuler par SMS, quand on s’en tenait jusque-là en priorité à un tête-à-tête, un coup de fil, un courrier électronique ou pas. Au secours, faut-il crier au SMS comme Signe de mauvais sort, Signe de mauvaise santé, etc. ? N’exagérons pas. Mais la tentation est là de solder les désagréments de la vie et surtout les ruptures en quelques mots coups-de-poing.

- Gaduman nous fait découvrir un advertgame original (et sexy) pour la marque Axe… je vous laisse découvrir le concept de ce “transpirateur”…

- PSFT.com présente une application intéressante: en scannant un code barre en magasin, l’utilisateur a automatiquement accès à un bilan éthique du produit, prenant en compte l’impact environnemental de l’entreprise, son niveau de responsabilité sociétale ou son empreinte carbone.

- GQ propose une sélection de “20 blogs influents” pour “les geeks, les hipsters, les engagés et les rigolos”… je suis assez dubitatif devant certains choix, mais pourquoi pas.

- et pour finir, la présentation de Michael Schneider, CEO de Mobile Roadie, lors du lancement de CBweb Le Club le 13 avril dernier, à propos du marché des applications Iphone et Ipad. Depuis, Michael Schneider a annoncé l’installation de son entreprise en Europe.

20 avr. 2010

Déjà vu

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En 2009, le Zoo de Copenhague avait trouvé un moyen original de faire parler de lui, avec ce bus un brin effrayant:


Et cette année, pour promouvoir "Le choc des Titans", voilà comment certains bus de la RATP ont été "habillés"... Coincidence?


via Joe la Pompe
16 avr. 2010

Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (4)

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Est-ce que l’hyper selon Carrefour, Auchan ou Leclerc est différent ? Quelles sont les caractéristiques propres à chaque enseigne, à chaque marque ? Petit focus sur le marché de la grande distribution en France, en quatre étapes… Après l’étude des structures capitalistes, des visions et de la communication, aujourd’hui: Les stratégies de développement

Face aux mêmes problématiques (désaffection des clients pour les très grandes surfaces, concurrence des magasins de proximité, du hard discount et des grandes surfaces spécialisées), les trois groupes adoptent des stratégies de développement différentes.
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Parmi les groupes les plus touchés par la crise, Carrefour entend depuis 2009 “réenchanter l’hyper”, renonçant au concept du “tout sous le même toit”. L'idée est de casser le gigantisme de ses magasins qui rebute le consommateur. Les rayons non alimentaires qui sont très concurrencés par des enseignes spécialisées sont les premiers à être réduits. Carrefour travaille aussi à une meilleure segmentation de son offre selon le profil de ses clients. C’est donc la fin du modèle unique de l’hypermarché: Carrefour tente désormais de mieux adapter ses prix et ses produits à la zone de chalandise. Le groupe entend s’inspirer de son expérience internationale, en particulier chinoise, notamment pour la gestion des stocks et l’animation des magasins. A terme, cinq à sept modèles de magasins seront déclinés en France.
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En parallèle, Carrefour mise sur la proximité en tirant parti de sa marque, avec Carrefour Market (ex-Champion), Carrefour City, Carrefour Contact ou Carrefour Montagne. Toutes une gamme de produits Carrefour Discount à bas prix est aussi développée. Bref, le groupe veut capitaliser sur sa marque. La stratégie à l’international est plus floue, après un retrait de Russie, la rumeur a couru que les actionnaires majoritaires faisaient pression pour vendre les filiales brésiliennes et chinoises…
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A contre courant de Carrefour, Auchan est marqué par une stratégie à plus long terme: investissements massifs, ouverture de nouveaux hypers, agrandissements,… Le groupe prend des risques en misant beaucoup sur le format de l’hypermarché et en pariant sur l’exhaustivité. Les chefs de rayons ont aussi plus de libertés que chez Carrefour pour adapter leurs assortiments à leurs clients spécifiques. Auchan a aussi des filiales à l’étranger, notamment en Russie, qui sert de laboratoire pour le groupe.

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D'autres innovations sont en préparation : Auchan Maison (non alimentaire), Auchan City (hyper de centre-ville), Auchan Gourmand (spécialiste alimentaire) et Priba (hyper discount). Mais talon d’Achille du groupe Auchan reste la branche de supermarché, Simply Market (ex-Atac), encore peu rentable. Mais pour le groupe familial, le temps n’est pas aussi important que chez Carrefour, qui est coté en Bourse: le groupe est très peu endetté et auto-finance ses développements.

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Leclerc, avec ses 500 magasins a plus ou moins saturé le marché français : grâce à sa nature de franchise, le développement a été très rapide. Désormais, l’enseigne mise sur les activités annexes, les espaces culturels, les manèges à bijoux, les voyages, l’optique, la parapharmacie… mais l’implantation en centre-ville n’est pas une priorité. A l’international Leclerc est présent en Europe de l’Est notamment, en conservant sa logique d’indépendance et de coopérative, mais il est encore très loin de l’expansion de Carrefour et Auchan.

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Contrairement à Auchan et Carrefour qui ont développé Auchandirect et Ooshop sur le web, le groupe Leclerc ne croit pas au e-commerce alimentaire, mais privilégie le « drive », que Auchan et Carrefour testent aussi. Les trois enseignes développent aussi leurs marques propres, avec d’un coté une montée en gamme (les MDD deviennent capable d’innover) et de l’autre une offensive sur le hard-discount, pour maintenir l’image des prix bas…

Aujourd’hui alors que les hypermarchés sont de plus en plus concurrencés, par le hard discount d’une part, mais surtout de plus en plus par les magasins de proximité les grands groupes ont décidé de mettre en place des stratégies différentes... Trop grand, trop de choix, trop loin, le modèle du magasin géant situé en périphérie est souvent décrié… qui de Carrefour, Leclerc ou Auchan saura le mieux se renouveler pour pérenniser ce business? Réponse dans quelques années…

Pour en savoir plus:





15 avr. 2010

Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (3)

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Est-ce que l’hyper selon Carrefour, Auchan ou Leclerc est différent ? Quelles sont les caractéristiques propres à chaque enseigne, à chaque marque ? Petit focus sur le marché de la grande distribution en France, en quatre étapes… Après l’étude des structures capitalistes et des visions, aujourd’hui: Les stratégies de communication

En termes de communication, les 3 enseignes se rejoignent sur certains domaines, mais se distinguent en adoptant des tons différents.
Encore plus en temps de crise, les distributeurs se battent pour défendre leur image prix et apparaître comme les moins chers : le prix est le principal territoire de communication pour la grande distribution. C’est le prix bas qui va attirer les clients dans les magasins de périphéries.

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Auchan, Carrefour et Leclerc proposent des communications assez similaires sur les prix… mais Leclerc, dans une posture d’indépendant et de franc-tireur est plus offensif, avec son comparateur à l’échelle nationale, « qui est le moins cher ». On se souvient aussi de sa campagne contre les marques qu’il accusait d’augmenter les marges sur le dos des consommateurs. Leclerc est leader pour l’image prix, et il conserve son avance dans sa dernière campagne, en communicant sur les prix, mais aussi sur l’environnement.

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image Si l’on sort de la communication « prix/produit », Leclerc se démarque encore, avec des campagnes originales et virulentes, où il se présente au service des consommateurs, pour la déréglementation des médicaments, l’accès de tous à la culture, le développement durable, notamment. Il y a aussi toute une reprise de l’imagerie « contestataire » de mai 68...à des fins commerciales. Surtout, ce qui fait la différence avec Auchan et Carrefour, c’est le fait que le mouvement Leclerc est personnifié par Michel Edouard Leclerc qui est très présents dans les médias et n’hésite pas à prendre à parti les politiques.
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En face, Carrefour et surtout Auchan sont plus discret. Les deux enseignes communiquent sur le plaisir, Carrefour avec la notion de « positif » et Auchan autour de « la vie ». On peut aussi noter la tentative de Carrefour de s’orienter vers le « mieux consommer », mais visiblement ça n’a pas fonctionné, puisque l’agence chargée de la communication a été changée rapidement… donc désormais il y a un retour à une communication plus « lisse », avec des visages, des sourires, quelque chose de beaucoup moins subversif. Auchan est de nature plus discret, comme la famille qui en est à la tête. Mais l’enseigne prend parfois position pour le développement durable, comme récemment pour l’arrêt de la commercialisation du thon rouge ou sa campagne pour un discount responsable.

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Après la com, qu'en est-il des stratégies de développement des trois enseignes? A suivre...

Pour en savoir plus :



14 avr. 2010

Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (2)

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Est-ce que l’hyper selon Carrefour, Auchan ou Leclerc est différent ? Quelles sont les caractéristiques propres à chaque enseigne, à chaque marque ? Petit focus sur le marché de la grande distribution en France, en quatre étapes… Après l’étude des structures capitalistes, aujourd’hui: 3 visions différentes

Pour Carrefour, le pionnier de l’hypermarché depuis 1963, un hypermarché a longtemps été défini comme un lieu où l’on trouve « tout sous le même toit », en proposant les mêmes produits alimentaires et non-alimentaires et la même organisation à travers tous les hypers de France, mais la crise a conduit le groupe à remettre en cause cette vision du magasin unique. Le groupe tend à réduire la taille de ses magasins (en moyenne autour de 7000 m2), pour proposer des espaces de vente «à taille humaine. »
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Auchan voit plutôt comme l’hypermarché un lieu qui facilite la vie des clients, en couvrant, en un seul déplacement « 90% de leurs besoins », en particulier grâce au concept du « 3 en 1 » : avec une offre maxi-discount, un assortiment généraliste et des références haut de gamme. «Le très grand hypermarché n'est viable qu'à la seule condition qu'il apporte plus de satisfactions qu'il ne génère de contraintes», résume Arnaud Mulliez. En moyenne, la surface des hypers Auchan est de 10 000 m2.
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Quant à l’hypermarché selon E. Leclerc, on peut le définir comme un lieu où le client peut trouver tous les produits du quotidien moins chers qu’ailleurs, grâce à un modèle coopératif d’achat. Ses magasins sont plus petits que ceux de Carrefour et Auchan, puisque 70% d’entre eux ont surface comprise entre 2500 et 6500 m2.
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Comment ces différences de structure et de vision influence-t-elle la stratégie des différents groupes ? A suivre…



Pour en savoir plus:



13 avr. 2010

Carrefour, Auchan, Leclerc, les rois des hypers… (1)

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D’après l’INSEE, une surface de vente qui cumule produits alimentaires et non-alimentaires est qualifiée d’hypermarché à partir de 2 500 m2. Les plus grands hypers peuvent atteindre jusqu’à 25 000 m2 et une centaine de caisses. Les hypermarchés sont principalement implantés en périphérie, rarement en centre-ville, par manque de place et par souci d’accessibilité. Voilà pour la définition générique.
 
Mais est-ce que l’hyper selon Carrefour, Auchan ou Leclerc est différent ? Quelles sont les caractéristiques propres à chaque enseigne, à chaque marque ? Petit focus sur le marché de la grande distribution en France, en quatre étapes… Aujourd’hui: Trois structures capitalistiques différentes

Carrefour, 2e groupe mondial de distribution est né de la fusion de Carrefour et Promodès en 1999. Il est coté en bourse, appartient au CAC 40 et dont les principaux actionnaires sont Bernard Arnault et le fond d’investissement Colony Capital… Carrefour compte 231 hypermarchés en France, et de nombreuses autres enseignes, comme Carrefour Market, Shopi, Huit à 8, etc.

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A l’opposé, le groupe Auchan est contrôlé par la famille du fondateur, les Mulliez, et les salariés, grâce à une politique volontariste de participation. Le groupe n'est pas coté et la vente ou l'échange d'actions est très encadré, il entend rester un groupe familial. Auchan compte 121 hypermarchés en France, une banque et une chaine de supermarchés, Simply Market. Mais la galaxie Mulliez s’étend bien au-delà, avec des enseignes comme Leroy Merlin, Decathlon, Flunch, Kiabi, etc. C’est une famille très discrète qui communique peu.

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Le cas de Leclerc est particulier, car il s’agit d’une coopérative, un « mouvement », regroupant des adhérents propriétaires de leurs magasins dans une structure commune, avec une centrale d’achat nationale (le Galec), 16 centrales régionales et une association présidée par Michel Edouard Leclerc qui défini la politique stratégique du groupe. La culture du groupe insiste sur l’indépendance, l’entreprenariat et l’implication dans la vie locale. Leclerc, c’est 467 hypermarchés en France et des centaines de supermarchés. Leclerc représente 17% de part de marché (Carrefour : 13%, Auchan, 8%).
 

Nombres d'hypermarchés en france
Nombres d’hypers pour chaque enseigne, mars 2010

On a donc 3 groupes, 3 cultures différentes, est-ce que ça induit 3 visions du même métier ? A suivre…


Pour en savoir plus :