3 avr. 2009

Une monnaie virtuelle sur Facebook?

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Bon, je sais que j'avais promis de ne plus écrire d'article à propos de Facebook avant un moment...mais cette information est vraiment intéressante. Si l'on en croit le blog InsideFacebook qui reprend une information du LA Times, le réseau social réfléchirait à créer sa propre monnaie. Après les Linden Dollars de Second Life (rappelez-vous, le phénomène médiatique qui a précédé Facebook et Twitter...), à quand les FBdollars?
L'intérêt pour Facebook est clair: faciliter les échanges marchands sur le site tout en prélevant une commission sur ce qui échappe à son contrôle jusqu'ici, c'est à dire les applications, et en particulier les jeux virtuels impliquant des échanges d’argent réel. Mais tout n'est pas si simple.
Dès le début des années 2000 et l’apparition de la « net économie », les banques centrales se sont inquiétées des problèmes posés par ses monnaies privées, notamment parce que les monnaies virtuelles ont désormais brisé la barrière de l’inconvertibilité. Par exemple, les « gold » de World Of Warcraft ou les Linden$ de Second Life peuvent être changés en monnaie réelle, selon des cours journaliers.
Avec ces monnaies privées, des entreprises se retrouvent dans la situation de banques centrales, pouvant faire marcher la planche à billet et influencer les cours. D’oú la question suivante : alors que mêmes les banques centrales ont les plus grandes difficultés à susciter la confiance en leurs monnaies, un site Internet pourra-t-il y parvenir ?
Pour l’heure, les sommes en jeu sont encore minimes, mais si Facebook, avec 175 millions d’utilisateurs dans le monde entier se lance dans l’aventure, tout ça pourrait bien prendre une autre dimension… Parmi les craintes associés aux monnaies virtuelles : le risque déflationniste ou inflationniste sur les monnaies traditionnelles, le blanchiment d’argent, l’évasion fiscale ou encore l’apparition d’un marché du travail parallèle, etc.
Mais pour l’instant on en est encore bien loin, et le seul usage d’argent sur Facebook concerne les achats de cadeaux virtuels, un marché de 5 millions de dollars tout de même.

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