7 avr. 2009

Un exemple de géomarketing

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Ce semestre, j'ai suivi un cours de "Marketing et Géographie" à l'université de Toronto... Au programme: étude de la "retail economy" du Canada, et en particulier de Toronto, analyse des différentes stratégies territoriales des chaines de magasins, délimitation de zones de chalandises grâce à des équations et des modèles aux noms barbares ("Huff Model", "Thiessen Polygons", etc.), étude des opportunités d'une zone géographique à partir des données des recensements,... Bref, un cours très intéressant et nouveau pour moi.

Et récemment, je suis tombé sur un article de l'Expansion expliquant la mise en pratique de tout ce qui était jusque là encore très théorique pour moi.
Le cas en question est celui de Picard, la marque de surgelés qui connait un succès croissant, si l'on en croit l'article. Parmi les nombreuses raisons invoquées pour expliquer cette croissance: l'usage très poussé des techniques du géomarketing.


En amont, avant l'implantation de nouveaux magasins (au rythme impressionnant d'une cinquantaine chaque année), "les données issues des recensements de l'Insee, de[s] enquêtes en magasins ou des panels de consommateurs [sont croisées grace à un logiciel spécifique] afin de déterminer à quelques rues près les zones ayant le plus de potentiel". En aval, le géomarketing permet de cibler précisément la communication en se focalisant sur "les quartiers, les rues et les habitations les plus intéressantes". C'est précis!
Inutile d'ajouter qu'avec les nouvelles technologies de géolocalisation, le géomarketing a un immense avenir... pour le meilleur et pour le pire.

Pour en savoir plus:
Géomarketing de Philippe Latour et Jacques Le Floc'h
Le Géomarketing de Jean-Pierre Douard

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