25 mars 2009

Facebook doit-il écouter ses utilisateurs?

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Promis, c'est le dernier article sur Facebook que je fais avant un moment.
Résumé des épisodes précédents: la semaine dernière, Facebook a changé son interface, et surtout son newsfeed. Le résultat: un design plus proche de celui de Twitter, fondé sur les conversations et le partage de liens. Une avancée interprétée comme une vengeance contre Twitter dont les négociations de rachat par Facebook ont capoté il y a peu, l'objectif étant de tuer le service concurrent (et d'espérer aussi dégager quelques bénéfices à terme), en permettant aux entreprises, marques et personnalités d'intervenir directement dans les newsfeeds de leurs fans.
Seulement, la version twitter-like de la page d'accueil de Facebook a reçu un accueil plus que mitigé de la part des utilisateurs, déçu de ne plus voir apparaitre les nouveaux amis d'amis, les commentaires sur les photos ou autres histoires de coeur. Comme pour le programme Beacon, les internautes se sont mobilisés en masse contre la mise à jour: sondages (95% contre), forums, groupes, mails... tout a été bon pour convaincre Marc Zuckerberg, le PDG de Facebook de faire, une fois de plus, marche arrière.
D'où le débat: Facebook doit-il à tout prix écouter ses usagers? Non, d'après Michael Arrington, le gourou de Techcrunch, au risque de freiner toute innovation, et de faire de Facebook "un produit ennuyeux"... point de vue discutable, pour un service (gratuit) comme Facebook où les usagers sont au coeur du système, et libre d'aller voir ailleurs s'ils trouvent mieux.
Samuel Laurent du Figaro résume parfaitement la situation:
"pourquoi utilise-t-on Facebook ? Pour avoir des nouvelles de gens qu'on connaît mais qu'on voit peu, pour entrer en contact, regarder leurs photos de vacances, suivre leur évolution professionnelle ou sentimentale... Mais pas, ou peu, pour échanger des liens ou des informations comme on le fait sur Twitter."
Mais c'est encore plus compliqué que cela: il y a presque autant d'utilisation de Facebook que d'utilisateurs, tant les fonctionnalités offertes sont larges. Pour ma part, je m'en sert entre autre pour partager des liens et informations, le nombre de mes contacts sur Twitter étant insignifiant.
C'est là le défi de Facebook pour les prochaines années et le revers de sa croissance subite: réussir à concilier les souhaits d'utilisateurs de plus en plus divers, tout en dégageant enfin des revenus.

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